Dans le silence des cuisines où dansent les ombres,
Où les mains s’effleurent et les cœurs se comprennent,
Le Verbe se fait chair, transcendant les nombres
Et la dualité que nos êtres retiennent.
Ce n’est plus seulement dans les mots qu’il réside,
Ce langage sacré qui unit nos deux âmes,
Mais dans les gestes lents, dans les regards limpides,
Dans le souffle partagé d’une même flamme.
Comme les ingrédients choisis avec tendresse
Se fondent en une harmonie plus grande qu’eux-mêmes,
Nos voix, nos silences tissent une promesse
D’unité qui dépasse tout ce que nous semblons.
Le Verbe est cette lumière qui trace les ponts
Entre l’essence unique de chaque être,
Non pour effacer ce que nous portons,
Mais pour que dans l’unité nous puissions renaître.
Car dans cette danse où les dualités s’effacent,
Où le ‘je’ et le ‘tu’ deviennent doucement ‘nous’,
Reste toujours l’espace sacré de la grâce
Où chacun demeure entier dans ce rendez-vous.
Ainsi le Verbe devient-il cette alchimie
Où la séparation n’est plus une distance,
Mais le terreau fertile d’une symphonie
Où l’amour transforme le silence en présence.